mercredi 25 mars 2009

Texto

D'Albert Maizel

Avec Itsik Elbaz et Jean-François Rossion
Mise en scène : Alexis Goslain, assisté de Nicolas Ossowski
Du 12/03 au 28/03 à 20h30
du mercredi au samedi

La meilleure réponse à une question, c'est une autre question


Il se passe de drôles de choses autour de vous. Votre femme vient d'être élue femme de l'année sans même vous le dire, votre associé vous abandonne pour diriger un camp de réfugiés en Ossétie du Sud, vous avez tellement peur en avion que vous croyez qu'un trou d'air c'est un trou dans le fuselage, vous êtes inondés de SMS venus de nulle part et totalement mystérieux. Et c'est justement à ce moment-là que déboule chez vous ce fameux associé, qui veut absolument, avec une force et une détermination incroyable, que vous vous penchiez sur cette question dont la réponse ne peut absolument pas attendre: finalement, c'est quoi être juif ?

Photos du spectacle...


































L'auteur

Albert Maizel

Né à Bruxelles en 1961, Albert Maizel écrit sa première pièce Coups bas en 1993. Elle sera jouée au café-théâtre La Samaritaine avec Soda, Laurence Bibot, Nathalie Uffner. En 1995, il s’associe avec ses amis Alain et Viviane Benyacar, Sylvie Rager et Nathalie Uffner et crée le Théâtre de la Toison d’Or, un lieu entièrement dédié à la comédie. Pour la première saison du TTO, il écrit Le dernier des Yuppies. En 1998, il écrit Les enfants de la Balle et en 1999, il traduit et adapte pour la scène Belgium : One Point ! de Jonathan Harvey. Dix ans plus tard, il écrit « Texto », son nouveau spectacle pour le TTO. Albert Maizel partage son temps entre Bruxelles et Prague, où il travaille.

Les comédiens

Itsik Elbaz (Michel M)
Né en 1976 à Jérusalem, Itsik Elbaz étudie le théâtre à l'Institut des Arts de Diffusion de Louvain-la-Neuve. Il a participé depuis à la création de plusieurs pièces dans des lieux divers de la capitale : Rideau de Bruxelles, Théâtre de Poche, Zone Urbaine Théâtre sous la direction d'entre autres, Jules-Henri Marchant, Elvire Brison et Georges Lini. Après sa première expérience scénique dans K.O.D. Isabella Soupart, vous avez pu le voir entre autres dans : Roméo et Juliette, No man's land, Incendie, Littoral, Un riche, trois pauvres, L'oiseau vert, Ferdydurke, Partition, les 7 jours de Simon Labrosse, Black Milk, Mephisto for Ever, L'Héroïsme au temps de la grippe aviaire. Il met en scène John avec Alexandre Crépet et reçoit le prix du meilleur acteur en 2008. Il fait partie de l'équipe du ZUT. Vous avez pu le voir dernièrement à l'Atelier 210.


Jean-François Rossion (Michel W)
Sorti de l'IAD en 2001, c'est au cours de sa dernière année d'étude que Jean-François Rossion participe à sa première pièce professionnelle, Le conte d'hiver de Shakespeare, sous la direction de Dominique Serron. Passant du classique au contemporain, il joue par la suite dans différentes productions dont Cinna, L'oiseau vert, Les Misérables, Iphigénie de Michel Azama, No Man's land, L'anniversaire d'Eva, Macbeth, Salomé, Goupiochka, La Balade du grand macabre, Le jeu de l'amour et du hasard, dans de nombreux théâtres belges. Il était également membre actif de l'équipe technique et artistique du ZUT à Bruxelles avec lequel il a participé à Push Up, Hot House, La Princesse Maleine, L'ouest solitaire. Plus récemment, il jouait dans Emballé, c’est pesé au Centre Culturel Bruegel.

Photos (c) D. Bréda


Quelques photos de nos comédiens...





















Les metteurs en scène

Alexis Goslain
Sorti du Conservatoire avec un 1er Prix en Art Dramatique et Déclamation, il rencontre Dom Juan, La Reine Margot et Saint François d'Assise à Villers-la-Ville. À la Toison d'Or, il travaille à la coordination du café-théâtre de 2000 à 2004, fait partie du succès de eXcit et campe un des docteurs de Geluck, si tu nous entends joué à Paris de août à octobre 2004. Il assiste Olivier Massart à la mise en scène et joue dans Le Juste Milieu. Au café-théâtre, il co-écrit et co-met en scène Une Vie de Chien avec David Leclercq. Il met en scène Musée Haut Musée Bas à l'Arrière-scène et à la Comédie Volter. Il a écrit avec Dominique Bréda Les Dernières Volontés et Intérieur jour joués entre autres au café-théâtre de la Toison d'Or. Au cinéma, il donne la réplique à Cécile de France dans J'aurais voulu être un danseur de Alain Berliner. Tout récemment, vous avez pu le voir à l'Atelier 210 dans Peter Pan ainsi qu'avec Delphine Pointbarre au TTO dans BoomeranG.
Photo (c) D. Bréda



Nicolas Ossowski (Assistant)
Premier prix d'art dramatique et déclamation au Conservatoire Royal de Bruxelles en 2000, Nicolas Ossowski joue deux saisons dans L'écume des jours de Boris Vian au Rideau de Bruxelles. En 2001, il entre au Théâtre des Martyrs dans Le Roi Lear de Shakespeare. Un an plus tard, il fait la rencontre d'Itsik Elbaz qui le met en scène dans The Dumb Waiter de A.Pinter à La Soupape. Au Théâtre Le Public, il jouera Des souris et des hommes de J.Steinbeck mis en scène par Michel Kacenelenbogen. Toujours au Public, vous avez pu le voir dans Garde à vue mis en scène par Olivier Massart la saison passée. Tandis qu'aux Martyrs, on pouvait le voir dans Moscou nuit blanche de Thierry Debroux, Le comte de Monte Cristo de Dumas, Haute surveillance de Genet et Moby Dick de Melville. Il sera également à l'affiche dans Le Dindon repris en avril au TTO.
Photo (c) C. Manuel

Note du metteur en scène

Une comédie judéo-obsessionnelle où l'amitié est la seule certitude. Et même ça...

Monter une pièce m’est toujours apparu comme une responsabilité énorme et d’autant plus si l’auteur peut surgir à n’importe quel moment. Avec les auteurs classiques, on est plutôt tranquille et je vois mal un Molière ou un Musset débarquer pour m’asséner de reproches en me disant que je n’ai rien compris. Aujourd’hui, l’avantage d’avoir l’auteur à portée de main est qu’il peut me donner toutes les recommandations indispensables avant de lâcher le bébé.

Monter « Texto », c’est essayer de traiter la question de l’identité à travers une chose aussi singulière que l’amitié et aussi particulière que le judaïsme.

En duo et en duel, l’amitié nous permet parfois de nous éclairer sur nous-mêmes. Et il s’agit presque d’un duel qu’Albert Maizel propose dans « Texto », l’ami de l’un harcelant son autre de questions sur sa judaïté : « C’est quoi être juif ? ». L’appartenance à une religion a, pendant des siècles, tracé les grandes lignes des valeurs à suivre et, par là, rassemblé des individus en des collectivités.

Or, depuis une trentaine d’années, s’est créée une identité juive laïque qui pense le judaïsme en termes de communauté et de culture. On peut aujourd’hui se déclarer Juif et non-croyant, se définir, en dehors de tout rapport à la religion, par un sentiment d’appartenance à un groupe partageant un patrimoine culturel et des référents historiques communs.

Quelques unes des questions qui se posent alors sont :
Prend-on encore le temps de choisir ce que nous sommes ?
Qui sommes-nous vraiment les uns par rapport aux autres ?
Osons-nous encore aujourd’hui être pleinement ce que l’on est ?


Alexis Goslain

Entre philosophie et comédie

" Texto " est une écriture dense mettant en rapport deux amis dans la maison luxueuse et chargée de l'un des deux protagonistes du récit. C'est dans ce contexte que sera soulevée une question qui apparaît vite comme le fil rouge de cette histoire : " C'est quoi être juif ? ". Un sujet frôlant a priori plus les sphères de la philosophie que de la comédie, sauf que… Sauf que là, maintenant, tout de suite, dans l'intrigue telle qu'elle est écrite par l'auteur, ce n'est vraiment pas le moment de se la poser, cette question, et que donc la comédie a tôt fait de pointer le bout de son nez.

À travers nos deux personnages énigmatiques et cette sacrée question qui, pour l'un d'entre eux, ne tombe pas à pic. L'histoire se poursuit et l'humeur monte petit à petit. Le ton et le dialogue sont vifs, raides et parfois cassants, mais bientôt le mystère s'installe, comme si le fil du temps se déréglait subtilement pour mieux nous interpeller.
Mais ne nous y trompons pas : dans cette pièce, c'est la nature de l'homme qui est interrogée. À travers l'histoire, il m'est important de mettre en exergue l'amitié, tenant une place prépondérante dans la continuité. Etre ou ne pas être sera définitivement toujours la question. Thanks Shaek's…


Alexis Goslain

Ils nous ont dit ...

David Beckham a déclaré dans une récente interview à Los Angeles : "J’ai le regret de devoir laisser tomber les entraînements du Milan AC mais il est des priorités dans la vie auxquelles on ne peut échapper. Texto en est une. Je serai là à la première."


Albert Einstein nous a envoyé un texto : "Je suis certain que ce spectacle révolutionnera, tout comme l'a fait ma théorie de l'équivalence, la pensée contemporaine".


Woody Allen a déclaré :
"Ce texte, j’en ai rêvé mais je n’ai jamais été capable de l’écrire."


Yves leterme :
"Maintenant que je n’ai plus de travail, j’aurai le temps de la traduire en flamand."