mercredi 20 mai 2009

Soirée cabaret (un peu olé) olé


Mardi 2 juin 2009 à 20h




Welcome and Bienvenue à la deuxième soirée cabaret de Véronique Navarre et Nicolas Crousse


Le cabaret est mort. Vive le cabaret.
Au fond, c'est quoi, un cabaret? A la base, un débit de boissons. Un établissement de spectacle, où l'on boit, rit, éructe, se divertit. Par extension, c'est aujourd'hui un grand brol. Un souk. Une brocante aux artistes. Où musiciens, cinéastes, poètes, comédiens, saltimbanques, danseurs, mimes ou humoristes se succèdent avec ou sans états d'âme....

Six mois après une populaire et mémorable fête au cinéaste et clown Pierre Etaix, organisée dans le cadre de leurs soirées cabaret avec la complicité d'Abel et Gordon, Alain Berenboom, Jaco Van Dormael, Zidani et de bien d'autres, Véronique Navarre et Nicolas Crousse reviennent au Théâtre de la Toison d'Or avec une grande soirée "cabaret d'artistes".
Le mardi 2 juin, des personnalités aussi différentes que le philosophe Jacques Sojcher, le chanteur de Front 242 Jean-Luc Demeyer, l'humoriste Zidani, le dessinateur Nix, l'écrivain Jean-Pierre Verheggen ou que le tandem Frédéric Jannin/Gilles Dal se relaieront sur scène avec une mission qui résonne comme un mot d'ordre et un slogan de la soirée: SURPRENDRE. Il y aura d'autres artistes encore, et d'autres surprises.

Après avoir lancé en novembre 2007 à la Dolce Vita ce grand "melting pot" artistique, placé sous le signe du divertissement et de la bonne humeur, Véronique Navarre et Nicolas Crousse concoctent pour le 2 juin une programmation "bouillabaisse", avec de la musique, de la scène, du one-man-show et même du cinéma, sous le regard symbolique des Marx Brothers.
Les deux soirées précédentes s'étant déroulées à guichets fermés, il est vivement conseillé de réserver vos places !


Infos & réservations : 02 / 510 0 510

Tarif: 15€/place

lundi 4 mai 2009

My First Time

Ce résumé n'est pas disponible. Veuillez cliquer ici pour afficher l'article.

Note de mise en scène

My first time …

Qui n'a pas connu plein de première fois ? Voir la mer pour la première fois, rouler en voiture pour la première fois, aller au restaurant sans les parents pour la première fois, le premier cinéma, le premier baiser, le premier rendez-vous…la première fois qu'on a fait l'amour… Il y a ceux pour qui celle-ci fut un magnifique souvenir ou pénible, désastreux, douloureux, marrant ou encore indifférent, historique dans le genre "ça y est je l'ai fait"… Il existe autant d'histoires à raconter que de gens sur cette terre. Cette idée de spectacle est née à N.Y comme elle aurait pu naître en Europe, en Afrique, en Asie, partout. Tout comme les Monologues du Vagin, ce thème rassemble et donne à certains l'envie de raconter ; ce spectacle réuni des témoignages dans lesquels vous, spectateur, serez autorisés, si vous le voulez, à mêler votre histoire. Ce thème me touche, je le trouve joli et drôle mais je sais aussi comme il peut être source de souffrance.
Nathalie Uffner

Le site MyFirstTime.com


En quoi consiste le site MyFirstTime.com ?

MyFirstTime.com a été créer aux Etats-Unis par Peter Foldy et Stuart Craig en 1997. Depuis plus de 10 ans, ce site a récolé pas moins de 45000 témoignages.

MyFirstTime.com fonctionne comme un blog, tout le monde peut écrire un message relatant ses premiers ébats sexuels. Appelons ces internautes les « conteurs de la première fois ». Ceux-ci ne doivent pas s’inscrire, il doivent juste convenir de deux points juridiques importants avant de publier leurs messages: les « conteurs » ne disposent d’aucun droit d’auteur et ne peuvent réclamer aucun paiement ou autres compensations pour les messages soumis.

Après avoir convenu de ces deux points primordiaux, les « conteurs » peuvent débuter ce pour quoi ils surfent sur ce site : raconter leurs premières fois !

mardi 14 avril 2009

Le Dindon


De Georges Feydeau
Mise en Scène de Thibaut Nève
Avec Cie Kbarré
Du 22/04/09 au 09/05/09
à 20h30 au TTO

La farce n'est jamais loin du dindon

Feydeau, ça rime avec disco. Trouvaille, voici le roi du vaudeville téléporté dans les années 70, avec rouflaquettes et cols deltaplanes. Sinon, rien que du classique feydalien : deux jeunes femmes qui ont juré de prendre un amant si elles étaient trompées et deux sémillants noceurs tout prêts à leur rendre ce service. Sans oublier, réunie dans un hôtel, toute une galerie de personnages extravagants qui ne doivent surtout pas se rencontrer. Les portent claquent et reclaquent, comme les rires des spectateurs. Feydeau is staying alive, sacrément alive. La preuve par le succès prolongé rencontré par ce spectacle depuis sa création en 2005.

"Deux jeunes femmes qui ont juré de prendre un amant si elles étaient trompées, deux sémillants noceurs tout prêts à leur rendre ce service, une volcanique Anglaise qui menace de se suicider, un Londonien à l’accent marseillais, un médecin-major retraité et sa femme, sourde comme un pot, une cocotte, des grooms et un commissaire de police : Feydeau réunit dans un hôtel tous ces personnages qui, pour la plupart, ne doivent à aucun prix se rencontrer et il les jette dans une course haletante de chambre en chambre, au milieu de portes qui claquent et de sonneries qui se déclenchent. Le matin suivant, c’est l’heure des comptes…
Qui sera le dindon de la farce ?

Lorsqu’en 1896, Georges Feydeau écrit et monte le Dindon, il est au faîte de son succès.
En écrivain renommé, il perfectionne à la fois l’écriture dramatique et scénique. C’est un écrivain à succès.
En 2005, sa pièce est devenue un classique : elle fait référence dans l’histoire littéraire mais elle s’ouvre à des lectures sans cesse renouvelées. Cette pièce m’intéressait par l’exactitude de sa mécanique, la galerie de ses personnage sen proie au désire et dans l’affirmation scandaleuse du plaisir de la chair, faisant fi des conventions sociales et morales. Il me semblait opportun de retrouvé, sous des airs de scandales, les motivations profondes de ses personnages veules et méchants, terriblement humains et attachants."
Propos de Thibaut Nève.

« Vous savez ce que c’est ! … un beau jour, on se rencontre chez le Maire… on ne sait comment, par la force des choses… Il vous fait des questions… on répond « oui » comme ça, parce qu’il y a du monde, puis quand tout le monde est parti, on s’aperçoit qu’on est marié. C’est la vie. » Pontagnac dans Le Dindon, A. I, sc2
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Infos et réservations: 02 510 0 510

http://www.ttotheatre.be/

La Cie Kbarré


La Cie Kbarré compte en ses rang:

Myriem Akheddiou, Perrine Delers, Othmane Moumen,
Frédéric Nyssen, Nicolas Ossowski, Pierre Poucet, Florence Roux,
Benoît Pauwels, Jennifer Wesse, Fadh Moumen, Eve Jadot (remplacé par Hélène Catsaras pour Le Dindon) et Simon Wauters (remplacé par Marc Zinga pour Le Dindon).


L’équipe Kbarré s’est formée durant nos « études de comédiens » au Conservatoire de Bruxelles. Au sortir de l’école nous avions le désir de créer ensemble des projets qui nous ressemblent. Après « Palace, velours et décadence » nous, comédiens du Kbarré, avons rêvé de faire mijoter « Le Dindon », ce grand classique du théâtre français.

Le théâtre est présent dans la vie pour l’illustrer et la sublimer. « Le Dindon » révèle les instincts et les passions des mortels. Chacun y retrouve avec amusement et dérision, les petits travers des relations amoureuses, sociales et sexuelles qui régissent l’espèce humaine.

Cie Kbarré

Note de mise en scène

L’expérience de mise en scène du Dindon fut des plus enrichissantes : c’était ma première mise en scène et le retour de la presse et du public fut enthousiasment. J’ai découvert que ce spectacle, que j’avais voulu décalé par rapport à un Feydeau traditionnel, en revigorant l’esprit tout en conservant les lettres.
Un public très hétéroclite s’est présenté à nous : d’un enfant de 8 ans qui me demande quand il peut revenir d’urgence, à un homme de 80 ans qui s’étonne et s’amuse d’une scénographie tellement peu traditionnelle pour un univers qu’il croyait indéboulonnable, les retours furent enrichissants.

Dès à présent, les comédiens ont pu tester leurs délires sur les rires d’un public bien souvent conquis. L’idée de se frotter à de nouveaux spectateurs me redonne aussi l’envie d’affirmer en plus avant la présence musicale de notre « bassiste-DJ » et de peut-être radicaliser encore la position de « voyeur » du spectateur au sein d’un amoralisme ambiant des plus salutaires.

Bref, une suite éventuelle de ce spectacle ne peut que m’inviter à rouvrir la bête « feydélienne » que je dépiautais il y a encore quelques mois afin qu’elle nous livre encore ci et là de nouveaux mystères…


Thibaut Nève

Quelques photos ...

















La presse en parle

« On a beaucoup glosé sur la précision d’horloger de l’auteur français (…)
A l’Atelier 210, face au Dindon, on pourrait carrément parler des douze coups de minuit.
Les zygomatiques perdent la notion du temps, pour un feu d’artifice sans aucune faiblesse. »

Laurent Ancion, Le Soir, 16/12/05


« …la troupe du Kbarré nous propose une version déjantée, totalement revisitée de ce grand classique de Feydeau (…) Exercice de style particulièrement réussi (…) la pièce est jubilatoire au possible et les comédiens parviennent à donner toute la démesure nécessaire aux personnages, sans jamais tomber dans la caricature. »

Cécil De Froidmont, La Capitale, 20/12/05


« Mécanique minutieuse, poussée jusqu’à ce que les mots poursuivent leur course folle bien au-delà des têtes, le Dindon de Feydeau ne perd pas une miette de drôlerie (…) »

Michèle Friche, Le Vif l’Express, 23/12/05

mercredi 25 mars 2009

Texto

D'Albert Maizel

Avec Itsik Elbaz et Jean-François Rossion
Mise en scène : Alexis Goslain, assisté de Nicolas Ossowski
Du 12/03 au 28/03 à 20h30
du mercredi au samedi

La meilleure réponse à une question, c'est une autre question


Il se passe de drôles de choses autour de vous. Votre femme vient d'être élue femme de l'année sans même vous le dire, votre associé vous abandonne pour diriger un camp de réfugiés en Ossétie du Sud, vous avez tellement peur en avion que vous croyez qu'un trou d'air c'est un trou dans le fuselage, vous êtes inondés de SMS venus de nulle part et totalement mystérieux. Et c'est justement à ce moment-là que déboule chez vous ce fameux associé, qui veut absolument, avec une force et une détermination incroyable, que vous vous penchiez sur cette question dont la réponse ne peut absolument pas attendre: finalement, c'est quoi être juif ?

Photos du spectacle...


































L'auteur

Albert Maizel

Né à Bruxelles en 1961, Albert Maizel écrit sa première pièce Coups bas en 1993. Elle sera jouée au café-théâtre La Samaritaine avec Soda, Laurence Bibot, Nathalie Uffner. En 1995, il s’associe avec ses amis Alain et Viviane Benyacar, Sylvie Rager et Nathalie Uffner et crée le Théâtre de la Toison d’Or, un lieu entièrement dédié à la comédie. Pour la première saison du TTO, il écrit Le dernier des Yuppies. En 1998, il écrit Les enfants de la Balle et en 1999, il traduit et adapte pour la scène Belgium : One Point ! de Jonathan Harvey. Dix ans plus tard, il écrit « Texto », son nouveau spectacle pour le TTO. Albert Maizel partage son temps entre Bruxelles et Prague, où il travaille.

Les comédiens

Itsik Elbaz (Michel M)
Né en 1976 à Jérusalem, Itsik Elbaz étudie le théâtre à l'Institut des Arts de Diffusion de Louvain-la-Neuve. Il a participé depuis à la création de plusieurs pièces dans des lieux divers de la capitale : Rideau de Bruxelles, Théâtre de Poche, Zone Urbaine Théâtre sous la direction d'entre autres, Jules-Henri Marchant, Elvire Brison et Georges Lini. Après sa première expérience scénique dans K.O.D. Isabella Soupart, vous avez pu le voir entre autres dans : Roméo et Juliette, No man's land, Incendie, Littoral, Un riche, trois pauvres, L'oiseau vert, Ferdydurke, Partition, les 7 jours de Simon Labrosse, Black Milk, Mephisto for Ever, L'Héroïsme au temps de la grippe aviaire. Il met en scène John avec Alexandre Crépet et reçoit le prix du meilleur acteur en 2008. Il fait partie de l'équipe du ZUT. Vous avez pu le voir dernièrement à l'Atelier 210.


Jean-François Rossion (Michel W)
Sorti de l'IAD en 2001, c'est au cours de sa dernière année d'étude que Jean-François Rossion participe à sa première pièce professionnelle, Le conte d'hiver de Shakespeare, sous la direction de Dominique Serron. Passant du classique au contemporain, il joue par la suite dans différentes productions dont Cinna, L'oiseau vert, Les Misérables, Iphigénie de Michel Azama, No Man's land, L'anniversaire d'Eva, Macbeth, Salomé, Goupiochka, La Balade du grand macabre, Le jeu de l'amour et du hasard, dans de nombreux théâtres belges. Il était également membre actif de l'équipe technique et artistique du ZUT à Bruxelles avec lequel il a participé à Push Up, Hot House, La Princesse Maleine, L'ouest solitaire. Plus récemment, il jouait dans Emballé, c’est pesé au Centre Culturel Bruegel.

Photos (c) D. Bréda


Quelques photos de nos comédiens...





















Les metteurs en scène

Alexis Goslain
Sorti du Conservatoire avec un 1er Prix en Art Dramatique et Déclamation, il rencontre Dom Juan, La Reine Margot et Saint François d'Assise à Villers-la-Ville. À la Toison d'Or, il travaille à la coordination du café-théâtre de 2000 à 2004, fait partie du succès de eXcit et campe un des docteurs de Geluck, si tu nous entends joué à Paris de août à octobre 2004. Il assiste Olivier Massart à la mise en scène et joue dans Le Juste Milieu. Au café-théâtre, il co-écrit et co-met en scène Une Vie de Chien avec David Leclercq. Il met en scène Musée Haut Musée Bas à l'Arrière-scène et à la Comédie Volter. Il a écrit avec Dominique Bréda Les Dernières Volontés et Intérieur jour joués entre autres au café-théâtre de la Toison d'Or. Au cinéma, il donne la réplique à Cécile de France dans J'aurais voulu être un danseur de Alain Berliner. Tout récemment, vous avez pu le voir à l'Atelier 210 dans Peter Pan ainsi qu'avec Delphine Pointbarre au TTO dans BoomeranG.
Photo (c) D. Bréda



Nicolas Ossowski (Assistant)
Premier prix d'art dramatique et déclamation au Conservatoire Royal de Bruxelles en 2000, Nicolas Ossowski joue deux saisons dans L'écume des jours de Boris Vian au Rideau de Bruxelles. En 2001, il entre au Théâtre des Martyrs dans Le Roi Lear de Shakespeare. Un an plus tard, il fait la rencontre d'Itsik Elbaz qui le met en scène dans The Dumb Waiter de A.Pinter à La Soupape. Au Théâtre Le Public, il jouera Des souris et des hommes de J.Steinbeck mis en scène par Michel Kacenelenbogen. Toujours au Public, vous avez pu le voir dans Garde à vue mis en scène par Olivier Massart la saison passée. Tandis qu'aux Martyrs, on pouvait le voir dans Moscou nuit blanche de Thierry Debroux, Le comte de Monte Cristo de Dumas, Haute surveillance de Genet et Moby Dick de Melville. Il sera également à l'affiche dans Le Dindon repris en avril au TTO.
Photo (c) C. Manuel

Note du metteur en scène

Une comédie judéo-obsessionnelle où l'amitié est la seule certitude. Et même ça...

Monter une pièce m’est toujours apparu comme une responsabilité énorme et d’autant plus si l’auteur peut surgir à n’importe quel moment. Avec les auteurs classiques, on est plutôt tranquille et je vois mal un Molière ou un Musset débarquer pour m’asséner de reproches en me disant que je n’ai rien compris. Aujourd’hui, l’avantage d’avoir l’auteur à portée de main est qu’il peut me donner toutes les recommandations indispensables avant de lâcher le bébé.

Monter « Texto », c’est essayer de traiter la question de l’identité à travers une chose aussi singulière que l’amitié et aussi particulière que le judaïsme.

En duo et en duel, l’amitié nous permet parfois de nous éclairer sur nous-mêmes. Et il s’agit presque d’un duel qu’Albert Maizel propose dans « Texto », l’ami de l’un harcelant son autre de questions sur sa judaïté : « C’est quoi être juif ? ». L’appartenance à une religion a, pendant des siècles, tracé les grandes lignes des valeurs à suivre et, par là, rassemblé des individus en des collectivités.

Or, depuis une trentaine d’années, s’est créée une identité juive laïque qui pense le judaïsme en termes de communauté et de culture. On peut aujourd’hui se déclarer Juif et non-croyant, se définir, en dehors de tout rapport à la religion, par un sentiment d’appartenance à un groupe partageant un patrimoine culturel et des référents historiques communs.

Quelques unes des questions qui se posent alors sont :
Prend-on encore le temps de choisir ce que nous sommes ?
Qui sommes-nous vraiment les uns par rapport aux autres ?
Osons-nous encore aujourd’hui être pleinement ce que l’on est ?


Alexis Goslain

Entre philosophie et comédie

" Texto " est une écriture dense mettant en rapport deux amis dans la maison luxueuse et chargée de l'un des deux protagonistes du récit. C'est dans ce contexte que sera soulevée une question qui apparaît vite comme le fil rouge de cette histoire : " C'est quoi être juif ? ". Un sujet frôlant a priori plus les sphères de la philosophie que de la comédie, sauf que… Sauf que là, maintenant, tout de suite, dans l'intrigue telle qu'elle est écrite par l'auteur, ce n'est vraiment pas le moment de se la poser, cette question, et que donc la comédie a tôt fait de pointer le bout de son nez.

À travers nos deux personnages énigmatiques et cette sacrée question qui, pour l'un d'entre eux, ne tombe pas à pic. L'histoire se poursuit et l'humeur monte petit à petit. Le ton et le dialogue sont vifs, raides et parfois cassants, mais bientôt le mystère s'installe, comme si le fil du temps se déréglait subtilement pour mieux nous interpeller.
Mais ne nous y trompons pas : dans cette pièce, c'est la nature de l'homme qui est interrogée. À travers l'histoire, il m'est important de mettre en exergue l'amitié, tenant une place prépondérante dans la continuité. Etre ou ne pas être sera définitivement toujours la question. Thanks Shaek's…


Alexis Goslain

Ils nous ont dit ...

David Beckham a déclaré dans une récente interview à Los Angeles : "J’ai le regret de devoir laisser tomber les entraînements du Milan AC mais il est des priorités dans la vie auxquelles on ne peut échapper. Texto en est une. Je serai là à la première."


Albert Einstein nous a envoyé un texto : "Je suis certain que ce spectacle révolutionnera, tout comme l'a fait ma théorie de l'équivalence, la pensée contemporaine".


Woody Allen a déclaré :
"Ce texte, j’en ai rêvé mais je n’ai jamais été capable de l’écrire."


Yves leterme :
"Maintenant que je n’ai plus de travail, j’aurai le temps de la traduire en flamand."

jeudi 19 février 2009

BoomeranG


BoomeranG de et avec Alexis Goslain et Delphine Ysaye.
Mise en scène de Patrice Minck


Au Théâtre de la Toison d'Or, du jeudi 5 au samedi 21 février à 20h30...


« Ils s’aiment et la traversée durera toute une année… »

Leur rencontre remonte au 2 mars 1990, où ils se sont trouvés sur le bord d’une autoroute. Elle est agressive et provocante dans le verbe. Lui, descend dans le sud pour « lâché du lest », juste envie d’être loin et c’est tout quant à elle, emprunte de mythomanie, veut rejoindre sa tante « soi-disant » en partance pour l’éternité. Il a tout son temps et prend les nationales. Le trajet en voiture va leur permettre de se découvrir et de s’abandonner un peu plus dans les confidences et les aphorismes sur la vie qui défile. La route est devenue leur quotidien et leur voiture, un « no man’s land ». Après l’échange d’un premier baiser, leur vie va basculer du jour au lendemain. Lui a des économies et lui offre la belle vie entre les hôtels et les restaurants de luxe. Tout va pour le meilleur des mondes jusqu’au jour où ils perdent tous deux le contrôle. Le pied enfoncé sur le champignon, ils fuient leurs destins. Recherchés par toutes les polices, ils n’auront plus rien à perdre, quoique… Paul et Béatrice, au passé lourd, s’enliseront dans une suite de problèmes et tenteront une dernière marche arrière avant une ultime annonce radio, celle de la mort de Serge Gainsbourg le 2 mars 1991.

Venez vous évader avec nos deux fugitifs...









Les comédiens


Delphine Ysaye

Diplômée de l’IAD en 2002, Delphine fait partie de la Compagnie du Panach’Club. Compagnie regroupant les acteurs de sa promotion et qui perdure depuis plus de 4 ans maintenant. Elle joue dans Tous Coupables, joué tous les mardis de la saison dernière au Théâtre de la Toison d’Or et dans l’Illusion Chronique, mis en scène par Eric de Staercke, joué en Avignon, aux Riches Claires et en tournée. Elle est aussi l’assistante de Patrice Mincke dans Psy et joue dans le Grand Voyage, la dernière pièce de Marc Moulin et dans Les Monologues du Vagin de Eve Ansler au Théâtre de la Toison d’Or. Elle coécrit avec alexis goslain Boomerang qui sera joué par eux même à l’arrière scène dans une mise en scène de Patrice Mincke.
Elle participe à de nombreux courts métrages Saleté de Grenouille, Ripaille sous paillasson de Mathieu Donck avec qui elle sera l’une des actrices principales de Un jour mon prince viendra, capsules télé encore inédites à ce jour. Au cinéma, vous avez pu la voir dans Miss Montigny de Miel Van Hogembemt, ainsi que dans le long métrage de Pierre Paul Renders Comme tout le monde et Ca rend heureux de Joachim Lafosse. Pour la télé, Comme sur des roulettes, un téléfilm de Jean-Luc Lilienfeld.


Alexis Goslain

Il sort du Conservatoire avec un 1er Prix en Art Dramatique et Déclamation chez Bernard Marbaix et Charles Kleinberg. A Villers-la-Ville, il rencontre Dom Juan, La Reine Margot et Saint François d’Assise. Dans le cadre de Bruxellons 2002, il alterne 2 spectacles Le Bourgeois Gentilhomme et Les Légendes de la Forêt Viennoise au château du Karreveld. A la Toison d’Or il travaille à la coordination du café-théâtre de 2000 à 2004 et fait partie du succès de eXcit et campe un des docteurs de Geluck, si tu nous entends joué à Paris de Août à Octobre 2004. Il assiste Olivier Massart à la mise en scène et joue dans Le Juste Milieu, une création collective. Au café Théâtre, il co-écrit et co-met en scène Une Vie de Chien avec David Leclercq. Il met en scène Musée Haut Musée bas à l’Arrière-scène et à la Comédie Volter ainsi que Olivier Massart dans Gilles et la nuit de Hugo Claus au Public. Il a écrit aussi avec Dominique Bréda Les Dernières Volontés à la Samaritaine et Intérieur jour… au café-théâtre de la Toison d’Or. Au cinéma, il donne la réplique à Cécile de France dans J’aurais voulu être un danseur de Alain Berliner. Tout récemment il interprétait le rôle de Pan dans l’adaptation de la BD de Loisel « Peter pan » à l’Atelier 210.


Pourquoi Serge Gainsbourg ?

Un monde de poésie, de décadence, de provocation et de cynisme…
Un univers emprunt de virtuosité, de génie et de mélodie parfaitement balancées…
Comment ne pas résister à l’envie de toucher quelque peu à l’oeuvre si particulière qu’est celle de Serge Gainsbourg ?
Dans chacune de ses chansons Serge nous raconte une histoire, non seulement par ses textes mais surtout par sa musicalité. C’est un créateur d’ambiance.
Mêler son répertoire à une théâtralité était plus qu’une envie, au fil de ses notes c’est devenu une évidence.
Petit à petit il est devenu le troisième personnage, nous accompagnant à travers toute la pièce.
Il est le fil conducteur, celui qui permet de trouver la cohérence générale du spectacle.
Nous voulions à travers une pièce de théâtre faire encore et toujours exister ses chansons et aussi faire découvrir des versions inédites et des reprises d’artistes contemporains.
Boomerang ne raconte pas sa vie ni son œuvre, c’est juste un hommage, si humble soit-il, à cet immense artiste.
Alexis Goslain et Delphine Ysaye





Quelques clichés:








photos de Dominique Bréda


Vidéos:

1. "Au Quotidien" sur la RTBF le 30/01/09

http://mediaserver.rtbf.be/sites/rtbf-media/themes/rtbfmedia/iPlayer/MediaPlayer.php?openFunction=getProgramsByChannel&openValue=1613%20

2. Interview d'Alexis Goslain et Delphine Ysaye

http://www.youtube.com/watch?v=lCxzS4a15as&feature=related

3. Interview de Delphine Ysaye:

http://www.youtube.com/watch?v=uiZSmU8qA_8&feature=related


Extraits de presse

1. "Boomerang", comme la vague irrésolue

De Marie Baudet dans La Libre Belgique. Mis en ligne le 10/02/2009

Au TTO, Delphine Ysaye et Alexis Goslain dans un comique trip gainsbourien. C’est un puzzle assaisonné à la poudre d’escampette que propose à la Toison d’or le tandem d’auteurs-acteurs. Créé au printemps 2007 à l’Arrière-Scène puis brièvement repris au Théâtre Jardin Passion à Namur, "Boomerang" a désormais l’aisance de l’œuvre accomplie sans perdre la fraîcheur d’un projet né comme un défi. Des chansons de Gainsbourg comme inspiration, "Bonnie and Clyde" en toile de fond : Delphine Ysaye et Alexis Goslain tenaient leur idée - une virée, à l’issue forcément fatale, comme les histoires d’amour, en général (air connu). Sans éviter les clichés dans les dialogues et la construction - il descend vers le Sud, elle fait du stop, il tente quelques calembours, elle le remballe, il et elle trimballent des secrets, ils finissent par se plaire -, l’écriture scénique est néanmoins astucieuse qui use avec adresse du flash-back comme du fast forward, du raccourci et du détour, de l’ellipse. Tant et si bien que, sans s’agiter outre mesure et dans un décor fait de peu (deux chaises en plastique, qui font une voiture crédible, une table, un lit de fer, un revolver), le duo donne une sensation d’action presque haletante. Sinon un pur suspense, du moins un vrai trip parmi les classiques du genre : braquage, bagarre et baisers compris. Et sans non plus chercher à rendre tout limpide : c’est ici une qualité. Et Gainsbourg, dans tout ça ? Sa place dans "Boomerang", honorable, ne devient jamais envahissante : c’était le danger, les histoires du /fumeur de havanes/ sont si fortes, si ancrées dans le répertoire de chacun que - même si on les réentend avec joie - elles risquent de prendre l’ascendant. Or ce n’est pas le cas. Voire : Nicolas Vandooren, qui signe le décor sonore, a opté pour des versions peu courantes, des bribes, des découpages, quelques mesures qui suggèrent. Reste le bel élan de liberté qui court entre les lignes de l’auteur de "L’Anamour", et qu’ont eu à cœur de s’approprier les comédiens auteurs et joliment complices, mis en scène par un autre comparse, Patrice Mincke. Et si, comme on s’y attend, les bons mots font mouche auprès d’un public friand de divertissement, ils n’éclipsent en rien l’autre versant de l’écriture : une dramaturgie rudement efficace, portée par une généreuse énergie. Bruxelles, Théâtre de la Toison d’or, jusqu’au 21 février à 20h30. Durée : 1h20 env. De 10 à 21 €. Tél. 02.510.0.510, Web www.ttotheatre.be On notera qu’Alexis Goslain est également le metteur en scène du prochain spectacle du TTO : "Texto" (en mars). Quant à Patrice Mincke, il s’apprête à créer, aux Galeries, une nouvelle version d’"1 table pour 6" d’Alan Ayckbourn, dans l’adaptation de Gérard Lauzier (du 11 février au 8 mars).

2. Elle l'aime et lui non

De Laurent Ancion dans Le Soir du 20/04/2007

N'hésitez pas à écouter un bon vieux Gainsbourg en lisant ces lignes : ça vous mettra dans l'ambiance. Pour leur première pièce écrite à deux mains, les jeunes comédiens Delphine Ysaye et Alexis Goslain ont plongé dans les chansons du grand Serge. BoomeranG, dévoilé mercredi à l'Arrière-Scène, à Bruxelles, s'inspire principalement de " Bonnie and Clyde ". C'est l'histoire d'une cavale amoureuse, sur fond d'intrigue policière : une sorte de road movie théâtral, joué avec deux bouts de ficelle et une bonne rafale de talent.


Ouverte en 2005, dans un ancien atelier de peintre, l'Arrière-Scène est un lieu à géométrie variable. Cette fois, installé dans un coin, le minuscule espace de jeu sera autoroute, église ou station-service. Miracle du théâtre : on y croit.

Le puzzle du temps

Tout commence par la fin. Béatrice (Delphine Ysaye), sur un lit de fortune, végète en prison, seule, loin de son bébé. L'intrigue est lancée : comment en est-elle arrivée là ? BoomeranG (où le dynamique G final fait sans doute référence à Gainsbourg) va nous raconter la cavale à rebrousse-poil. Le principe du flash-back se mêle parfois avec des avancées temporelles et des répétitions. Cette structure est connue depuis Harold Pinter ou Quentin Tarantino, mais elle est toujours accrocheuse. A cet égard, les quinze scènes de ce premier essai suivent un bon rythme.

L'histoire en elle-même n'évite pas les clichés, et les dialogues non plus. Paul, descendant vers le Sud, prend Béatrice en stop. Tous deux ont de gros secrets bien verrouillés. Il est sympa, elle est agressive. Leur combat de chien et chat débouchera sur un baiser, puis sur une idylle qui finira mal, comme les chansons de Gainsbourg en général.

La mise en scène de Patrice Mincke s'arrange de ce récit assez échevelé. Dressé, le lit devient une palissade derrière laquelle se planquer, flingue au poing. Deux chaises valent pour la voiture, etc. Delphine Ysaye et Alexis Goslain déploient un jeu réaliste, intégrant une forme de dérision qui reste à contrôler.


Les raccords musicaux et lumineux entre les saynètes donnent sa fermeté au spectacle. Une bande-son énergique revisite le répertoire de Gainsbourg, au diapason de l'histoire. Parfois maladroit, ce BoomeranG n'atteint pas toujours sa cible, mais il ne se départit jamais d'un humour et d'une bonne dose de virilité narrative.

3. BoomeranG

De Muriel Hublet dans Plaisir d'Offrir. Avril 2007


Un homme et une femme, sorte de Bonnie and Clyde des temps modernes, vivent une année parenthèse, un an d’amour, de cavale sur fond de Serge Gainsbourg.
Présenter ainsi ce spectacle est très réducteur.
Delphine Ysaye et Alexis Goslain nous ont concoctés et nous jouent un texte plaisant, bourré d’humour et en même temps tendre et attachant.

Une relation quasi impossible entre deux paumés que l’on pourrait décrire ainsi : (même si ce n’est pas du grand Serge)
… Ils se sont trouvés au bord du chemin
Sur l'autoroute des vacances
C'était sans doute un jour de chance
Ils avaient le ciel à portée de main… (Paroles: Pierre Delanoë)

Nos deux compères vont nous évoquer cette rencontre, cette première fois, parler de doutes, de crises, d’amour, de rupture, de rabibochages. Des évènements que tous nous connaissons pertinemment bien, mais qu’ils pimentent de réflexions pertinentes pour leur donner un côté drôle et léger, derrière le fond parfois dramatique de la situation.
Ils font naviguer leurs héros dans un univers de provocation, de sauvagerie, entre cynisme et violence, entre poésie et besoin vital d’aimer et d’être aimé en retour.

En toile de fond pour séparer les différents moments du récit, Gainsbourg est omniprésent et souligne, par ses chansons, cette impression de voir devant nous une peinture d’un monde qu’on voudrait croire imaginaire, mais qui est simplement un triste reflet de notre quotidien décadent.

Patrick Mincke signe une mise en scène intelligente qui réussit à nous faire voyager avec nos deux dévoreurs de kilomètres en cavale. De la station essence au pique-nique sur le parking d’autoroute, de la petite église à la butte d’une maison soigneusement gardée, de la prison à la voiture, sans rien ou presque comme accessoire, ils nous emportent à un rythme endiablé de braquages en baisers, de querelles en câlins. Il nous offre ainsi un rendu d’atmosphère, des impressions, des ambiances, mieux que mille mots et des tonnes de décors et d’images. Il n’y serait pas arrivé dans la collaboration des deux comédiens-auteurs qui mettent dans leur jeu fougue et ardeur. Leurs mots sonnent juste et on sent nettement la double écriture.
Chacun a profité de son texte pour glisser ses considérations sur l’autre sexe.
De la leçon de conduite offerte à Madame aux réflexions sur le comportement machiste des hommes, de la manière de draguer à celle de mater, tout y passe par le rire et l’humour. Une manière de dédramatiser ce road movie policier et de lui donner des airs de comédie romantique.

Nous avons vu ce spectacle le soir de la première et donc d’un double challenge pour Delphine Ysaye et Alexis Goslain. S’ils ont eu un peu de mal à faire démarrer et bien percevoir leurs personnages pendant les premières minutes, gageons que ce trac sera vite oublié, et ne se répétera plus, grâce aux applaudissements nourris dont ils ont été gratifiés.

BoomeranG est un mélange détonnant, étonnant, pétillant, un petit vent de fraîcheur agréablement décoiffant.

4. L’artiste, la taule et le truand

De Chloé Andries dans Le Soir du 29/01/2007

Théâtre

Après la prison de Jamioulx, ils joueront à la Toison d’Or

Un road-movie à la Bonnie & Clyde s’invite en prison, ce jeudi. Les comédiens veulent provoquer des rencontres.

Quand elle a traversé les couloirs de la prison, la première fois, Delphine a paniqué. « Ça paraît idiot comme ça, alors que c’est nous qui avions demandé à pouvoir jouer devant des détenus », sourit la comédienne. Oui mais voilà. Ces murs « oppressants », ces « têtes bizarres », l’idée de se retrouver ici, seule femme confrontée à quarante gars peu recommandables : tout ça lui a fait remettre son projet en question.

C’était en novembre dernier, à la prison de Jamioulx. Celle-là même où elle revient, ce jeudi, pour une nouvelle représentation. Delphine Ysaye et Alexis Goslain, auteurs et comédiens de la pièce « BoomeranG », un polar à la Bonnie & Clyde sur des airs de Gainsbourg, avaient alors réussi à pousser les portes de l’univers carcéral. « Depuis toujours, nous voulions allier théâtre et social, parce que l’artiste ne doit pas servir simplement à divertir les gens. »

Alors, après la panique, Delphine s’est jetée à l’eau. Sur une scène improvisée, quasi sans décor ni lumière. « Je devais y aller avec les tripes, parce que ce public n’est ni poli ni bourgeois. Et c’est un moment d’humanité indescriptible qui s’est produit . Ils commentaient, blaguaient. Un vrai échange. »

Juste après, les deux mondes ont discuté. Selon l’artiste, les prisonniers étaient touchés de voir un vrai spectacle ici, et pas juste une pièce « faite » pour des détenus. Depuis, un gaillard de trente ans, qui a écopé de 17 ans au trou, leur a écrit. Plusieurs fois. Et a accepté de témoigner de son histoire. Une première victoire pour la compagnie, qui compte sur la rencontre de ce jeudi pour resserrer les liens et réaliser son rêve : « Recevoir leurs écrits, pour en faire un spectacle. »

Du 5 au 21 février, au Théâtre de la Toison d’Or, Galeries de la Toison d’Or, 396·398, Bruxelles. Tél. : 02/510.05.10.

5. "Boomerang": un couple en cavale à Jamioulx

De A. Schiffmann, H. Decaluwe, X. Van Oppens sur RTBF.be/info Mis en ligne le 05/02/2009

Deux auteurs-comédiens belges ont poussé les portes de la prison de Jamioulx. Ils y ont présenté leur pièce devant une trentaine de détenus. Son titre : "Boomerang".

S’inspirant des aventures de "Bonnie & Clyde", ce road movie contemporain – écrit par Delphine Ysaye et Alexis Goslain, deux jeunes comédiens belges – s’est invité à Jamioulx, jeudi passé, le temps d’une représentation. L’occasion pour quelques détenus de rompre avec la monotonie carcérale.

"C’est vrai qu’en détention, hormis la télévision, les détenus n’ont pas beaucoup de possibilités d’avoir des activités culturelles", Christine Olieuzi, directrice de l’établissement pénitencier.

Pourtant, l’expérience n’est pas une première à Jamioulx. "Fin 2008, une représentation a eu lieu dans le cadre d’une activité organisée par le conseiller moral attaché à la prison". Un spectacle qui avait séduit les détenus, au point que ceux-ci demandent à la direction de continuer leur démarche.

Une démarche qui ne tient d’ailleurs pas du simple divertissement pour prisonniers modèles. Que du contraire. "Introduire la culture dans l’enceinte est primordial", selon la directrice. "Il faut que la population carcérale reste en contact avec la Culture". Résultat : on renouvelle l’expérience avec, cette fois-ci, le tout nouveau spectacle du Théâtre de la Toison d’Or, intitulé "Boomerang".

Et malgré les quelques précautions d’usage (certains accessoires supprimés ou remplacés), une scène simplifiée et une audience plutôt "inhabituelle" – dirons-nous –, le spectacle a fait mouche. D’autant qu’au menu, on retrouve un savant mélange : bagarres, braquages et baisers. Le tout sur fond de Gainsbourg. Il fallait oser. Ils l’ont fait.